mardi 28 février 2017

Prélude de la porte héroïque du ciel


L'escalier menant à l'appartement d'Erik Satie, dans la "Maison aux Quatre Cheminées", photographié après sa mort par son ami Constantin Brancusi.

source : Ornella Volta, L'Ymagier d'Erik Satie, 1979




vendredi 24 février 2017

Amour était quelqu'un




"Selon Zébulon, Amour était quelqu'un. Il avait été engendré dans des temps très anciens par le Dieu de la ressource un soir qu'il était pris de boisson et qu'il était tombé sur une humaine en haillons, la pauvreté incarnée, superbe, endormie devant la porte du saloon. C'est pour cette raison qu'Amour était dur, pauvre, en sandales, sans maison, mais résolu, ardent, excellent pisteur, sorcier magicien et beau parleur. Ni mortel ni immortel, jamais longtemps satisfait, jamais vraiment fatigué. Amour, avait dit Zébulon, était un bâtard de toute beauté." 

Céline Minard, Faillir être flingué (2013)


 

jeudi 23 février 2017

vendredi 17 février 2017

lundi 13 février 2017

Bird Porn


Hier matin, j'ai surpris des ébats, ce qui m'a valu, l'affaire faite, des regards noirs. 





dimanche 12 février 2017

Unknow date





"Des millénaires disparurent dans les lointains comme des orages."
Novalis, Hymnes à la nuit



vendredi 10 février 2017

Haute définition




(Ce matin, depuis ma fenêtre)


"La vie est l'ensemble des fonctions qui résistent à la mort."

Marie François Xavier Bichat, Recherches physiologiques sur la vie et la mort (1800)



mardi 7 février 2017

Des nouvelles de la classe moyenne







"Des scènes de carnage que la Mante religieuse a laissées dans mes souvenirs, relatons celle-ci. La chose se passe devant un chantier de Philanthes apivores. Ces fouisseurs nourrissent leurs larves avec des Abeilles domestiques, qu’ils vont saisir sur les fleurs au moment de la récolte du pollen et du miel. Si le Philanthe qui vient de faire capture sent son Abeille gonflée de miel, il ne manque guère, avant de l’emmagasiner, de lui presser le jabot, soit en chemin, soit sur la porte du logis, pour lui faire dégorger la délicieuse purée, dont il s’abreuve en léchant la langue de la malheureuse, qui, agonisante, l’étale dans toute sa longueur hors de la bouche. Cette profanation d’un mourant, dont le meurtrier presse le ventre pour le vider et faire régal du contenu, a quelque chose de hideux dont je ferais un crime au Philanthe si la bête pouvait avoir tort. En pareil moment d’horrible régal, j’ai vu l’Hyménoptère, avec sa proie, saisi par la Mante : le bandit était détroussé par un autre bandit. Détail affreux : tandis que la Mante le tenait transpercé sous les pointes de la double scie et lui mâchonnait déjà le ventre, l’Hyménoptère continuait à lécher le miel de son Abeille, ne pouvant renoncer à l’exquise nourriture même au milieu des affres de la mort. Hâtons-nous de jeter un voile sur ces horreurs." 

Jean-Henri Fabre, Souvenirs entomologiques, 1ère série, chap. XII (1879)